Présidentielle 2022 : dos au mur, Valérie Pécresse cherche à sauver sa campagne – Le Monde


Il reste moins de trois semaines. Comment remonter, revenir, alors qu’elle se trouve en cinquième position dans les sondages ? Comment redonner du souffle à une campagne qui en a cruellement manqué, depuis janvier ? Au QG de Valérie Pécresse, on se veut combatif. « On est à fond, on continue », lance la secrétaire générale de la campagne, Magali Lamir. « Tout le monde fait campagne comme des fous, on s’interdit les états d’âme », ajoute la députée Les Républicains (LR) du Doubs Annie Genevard.
La candidate de LR, qui a enchaîné les meetings la semaine dernière – Meaux, Nîmes, Toulouse et Vannes – entend continuer à sillonner le territoire, persuadée que ces déplacements finiront par payer, comme pour Jacques Chirac en 1995.
Elle a prévu trois gros meetings avant le premier tour : Bordeaux le 25 mars ; Lyon le 7 avril, ce sera le dernier, aux côtés du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez ; et, entre les deux, Paris, le 3 avril, à la porte de Versailles, pour tenter de « laver l’affront » – selon les mots de son communiquant Geoffroy Didier – du Zénith raté, à partir duquel tout s’est enrayé.
A défaut de pouvoir débattre avec ses adversaires, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ayant décliné, la candidate de LR enchaînera des « télés » toute la semaine : elle devait être sur la chaîne CNews lundi, avant de participer, mardi, à une soirée organisée par l’hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles. Le lendemain, elle sera l’invitée de Cyril Hanouna sur C8, où elle débattra avec Jordan Bardella (Rassemblement national), la zemmouriste Marion Maréchal, et l’« insoumis » Adrien Quatennens. Avant de participer, jeudi, à l’émission « Elysée 2022 » sur France 2. L’occasion, répètent ses proches, de marteler que son projet est le plus « sérieux » et « crédible », le seul pouvant offrir une alternance aux Français.
Une impossible synthèse
Pas de quoi vraiment rassurer les élus de droite, partagés entre la déception, devant une campagne qui leur échappe, et un sentiment de « gâchis » et « d’injustice ». « Il n’y a pas de prime au sérieux et au travail », regrette la porte-parole de la candidate, Florence Portelli, qui se désole de voir les « populistes » devant dans les sondages.
De fait, Pécresse n’est pas parvenue jusqu’à présent à desserrer l’étau entre Emmanuel Macron – qui a pioché de nombreuses mesures dans son programme – et Eric Zemmour, se perdant dans une impossible synthèse, obnubilée par le rassemblement de la famille, au risque d’une dilution de sa propre identité politique. Et puis, « toutes les critiques ont convergé sur nous », soupire Annie Genevard.
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