Eric Zemmour : résultats, actus, sondages… Quel score pour l’ex-journaliste ? – Linternaute.com

05:31 – Eric Zemmour rallié par plusieurs ex-cadres du RN

La campagne d’Éric Zemmour a été sous le signe du ralliement. Le point d’orgue : le meeting à Toulon, le dimanche 6 mars 2022, riche en soutiens arrachés à sa rivale, Marine le Pen. La défection au RN a été la tendance du début de l’année 2022, avec, comme départ marquant, celui de Gilbert Collard, député européen du RN oy Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, qui a lui aussi délaissé son parti pour le polémiste d’extrême-droite. Le moment le plus symbolique du meeting a été l’annonce du ralliement officiel de  Marion Maréchal, politicienne d’extrême-droite et nièce de Marine Le Pen. Quoi de mieux que de piocher dans la famille de ses rivaux pour les affaiblir ? Reste à savoir si l’effet attendu se convertira-t-il dans les urnes.

05:07 – A Villepinte, un meeting fondateur et violent

Si l’on devait citer un moment symbolique de la campagne du candidat de Reconquête !, ce serait le grand meeting qu’il a donné au Parc des expositions de Villepinte le 5 décembre 2021. Devant 13 000 personnes, il a présenté les grandes lignes de son programme “Reconquête!”, de son intransigeance avec les personnes immigrées à son plan de renforcement des moyens des forces de l’ordre.

L’évènement avait été marqué par les actions du groupuscule d’ultradroite et ultraviolent les « Zouaves Paris », qui s’en était pris à des membres de SOS Racisme qui avaient fait un happening pour protester contre les mesures du programme de Zemmour qu’ils estimaient racistes. Par la suite, une enquête avait été ouverte et le leader du groupe avait été interpellé. Il n’était pourtant pas le seul à rôder lors du meeting : parmi la foule conquise par l’idéologie zemmouriste, on trouvait d’autres groupuscules identitaires comme l’Action Française, la Cocarde étudiante ou Ex-Génération, profanant des idées xénophobes, homophobes et anti-médias. Ce meeting est resté dans les mémoires comme le plus violent et le plus extrême de cette campagne 2022.

09/04/22 – 20:06 – Eric Zemmour promet un durcissement des dispositifs d’immigration

L’immigration. C’est le cheval de bataille d’Eric Zemmour. Alors, forcément, une large part de son programme y est consacré. Pour mettre fin aux flux migratoires, le candidat annonce qu’il supprimera le regroupement familial et le droit du sol, limitera le droit d’asile (demandé en dehors de la France), sélectionnera les étudiants étrangers, dénoncera plusieurs accords migratoires et instaurera une caution obligatoire de 10 000 euros pour l’obtention d’un visa. Ce durcissement des conditions d’accueil sera corrélé à une suppression des “dispositifs qui attirent l’immigration” : fin des aides sociales non-contributives (allocations familiales, aides au logement, RSA, minimum vieillesse) pour les étrangers extra-européens, supprimer l’Aide médicale d’Etat pour les clandestins, ne plus renouveler quasi-systématiquement les titres de séjour et durcir les conditions de naturalisation (10 ans de résidence minimum notamment).

09/04/22 – 18:18 – Eric Zemmour souhaite une justice plus ferme et plus rapide

Evoquant régulièrement un laxisme judiciaire, Eric Zemmour souhaite “restaurer une justice ferme et efficace” en introduisant des peines planchers obligatoires, en supprimant les aménagements de peine ou encore en rétablissant la perpétuité réelle non-compressible. Le candidat d’extrême-droite promet par ailleurs de déchoir de la nationalité française et d’expulser les criminels binationaux et délinquants récidivistes, tout en expulsant les fichés S étrangers. 

Côté administration, Eric Zemmour veut recruter davantage de magistrat et “élargir leur recrutement aux professionnels de la sécurité publique (policiers, gendarmes) et du droit (avocats)”, sans pour autant donner d’objectif chiffré précis. Dans le même esprit, mais sans davantage de précision, l’ancien polémiste dit vouloir “augmenter les moyens matériels des services de sécurité et de la Justice”. Enfin, il ambitionne de “simplifier drastiquement le code de procédure pénale” pour que cette dernière soit “rapide et efficace”.