Entre-deux-tours: pour Marine Le Pen, une dédiabolisation décrédibilisée – Libération
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Récit
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Dans les ultimes instants de sa campagne, la candidate d’extrême droite a continué de surjouer la carte du sérieux. Cette posture adoptée à outrance a toutefois été mise à mal par de nombreux couacs ces dernières semaines.
La fin de campagne de Marine Le Pen est une clarification. Amorcée par un faux départ. Il a lieu lors du débat d’entre-deux-tours, la thérapie espérée devenue revanche ratée. L’enjeu était-il trop grand ? Laver l’affront, sauver l’honneur des électeurs humiliés par son échec de la fois d’avant… Assise en face du président, sur le plateau télé, la représentante de l’extrême droite entame son propos toute seule sans qu’on lui donne la parole. Comme pour vider son sac, elle lance : «La France, c’est son peuple.» Quand soudain sa voix s’arrête, stoppée par le générique de l’émission, les journalistes mal à l’aise. Plus tard, dans sa volonté d’incarner l’attitude du pouvoir plus que tout autre chose, de se donner des airs comme on lui a dit de faire, elle regarde son adversaire au lieu de se vendre en option de remplacement. Elle est timide, fuyante, effacée, attend que cela passe, surtout ne pas hausser la voix, ne pas déraper, combattre ses démons, en défense. Un instant, celle qui prétend diriger la France n’est plus candidate, la personne se transforme en posture, ne joue pas la partie, qui du coup tourne à son désavantage. Elle ne développe pas son projet, ou trop peu, n’attaque pas celui de l’autre. Il est meilleur sur son bilan à elle qu’elle sur son bilan à lui. Malgré le maquillage, s…
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