Salaires dans les banques : 0 % d’augmentation pour beaucoup, 34% pour un seul | Miroir Social – Miroir Social
Historiques, les résultats engrangés par les grandes banques françaises permettent aux grands patrons une progression salariale sans commune mesure avec celle des salariés de ces mêmes entreprises…engendrant de légitimes réactions…
Frédéric Oudea, le Directeur Général de la Société Générale va bénéficier d’une augmentation de 34 % de sa rémunération pour l’année 2021. Dans le rapport annuel que vient de publier le groupe, et qui sera sans aucun doute validé lors de la prochaine Assemblée Générale, il est établi que la rémunération (fixe + variable) du Directeur Général se monte à plus de 3 millions d’euros. Ceci sans compter, bien entendu, l’intéressement à long terme qui s’élèvera pour lui à plus de 700 000 euros au titre de 2021. Ainsi, sa seule rémunération est 45 fois plus élevée que la moyenne des rémunérations de l’entreprise. 3,4 millions € + 680 000€
Chez BNPP, la rémunération de Jean Laurent Bonnafé s’élèvera à 3,4 millions d’euros auxquels viendront s’ajouter quelques éléments à long terme d’une valeur équivalente à 680 000 euros.
Des bénéfices records qui profitent aux dirigeants, une inflation galopante qui ruine le pouvoir d’achat des salariés !
Dans ce contexte, c’est une intersyndicale inédite qui s’est constituée lors de la Négociation Annuelle Obligatoire de la branche AFB, face au refus de la partie patronale de négocier sur les salaires réels, mais uniquement sur les minima.
Alors que les cinq organisations syndicales demandaient principalement une augmentation générale de 3,2 %, la seule proposition de la partie patronale est une augmentation de 2 % des minima, soit 2 000 salariés concernés sur les 187 000 que compte la branche.
Le déclin du dialogue social, l’appauvrissement de la négociation et la politique salariale individuelle imposée depuis de nombreuses années creusent les inégalités et participent fortement à la perte d’attractivité de la profession.
Les demandes formulées par l’intersyndicale appelant simplement au respect des femmes et des hommes de la profession, l’intersyndicale a décidé de suspendre le dialogue social.
Pour notre organisation syndicale, la Branche doit aujourd’hui entendre le désarroi de milliers de salariés exclus des mesures salariales prises par les entreprises du secteur.
- Nous avons a choisi d’interpeller la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, ainsi que celui de l’Économie, des Finances et de la Relance de la République française, sur le blocage de la délégation patronale AFB et la surdité qui est désormais la posture du dialogue social de branche.
- Nous avons été à l’initiative de l’intersyndicale dans ces demandes. Avec les 4 autres syndicats, décision a été prise de suspendre le dialogue social dans l’attente du rendez-vous dont nous venons d’avoir confirmation.
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