Publicis recrute le « spin doctor » d’Emmanuel Macron – Les Échos

La communication autour du passe sanitaire c’est lui. Les vidéos d’Emmanuel Macron s ur TikTok ou l ‘invitation des youtubeurs McFly et Carlito c’est encore lui. La gestion de la gifle au président dans la Drôme c’est toujours lui. Et bien évidemment, toute la stratégie de communication pour mener à la réélection…
Clément Léonarduzzi, le « spin doctor » d’Emmanuel Macron revient au privé. L’ex conseiller communication de l’Elysée depuis 2020, devenu conseiller spécial auprès du président de la République, rejoint Publicis le 1er juin, en tant que vice-président en charge de l’ensemble des activités d’influence en France. A ce titre, il va présider l’agence Publicis Consultants (conseil en communication, relations presse etc.) et l’agence Publicis Live Paris (événementiel).
Clément Léonarduzzi est, en outre, chargé de développer une offre transversale sur la communication de crise pour le groupe à l’international.
Prise de choix
Avec cette nomination, Publicis qui est dirigé en France par Agathe Bousquet s’offre donc une prise de choix. Le quadragénaire est considéré comme l’un des meilleurs communicants de sa génération. Et un homme multicasquettes. Il a été, en effet, le premier, depuis 2017, à chapeauter tous les aspects de la communication présidentielle (relations avec la presse, contenus digitaux, étude de l’opinion, discours, réponse aux courriers des Français).
D’autant qu’il est arrivé à l’Elysée, à un moment charnière, à l’été 2020, peu après le début de la crise sanitaire e t après les « Gilets jaunes ». Si à ses débuts, la cote de popularité d’Emmanuel Macron était élevée, son image n’était pas toujours au beau fixe et il lui faut alors gérer une posture d’arrogance si souvent reprochée.
Avec cette nomination, le chef d’orchestre de l’ombre de la campagne d’Emmanuel Macron revient à 42 ans par la grande porte chez Publicis Groupe, qui affiche un revenu net d’environ 10,5 milliards d’euros : avant les ors de la République, il avait, en effet, été président de Publicis Consultants durant trois ans. « Pendant longtemps, Publicis Consultants avait été le parent pauvre des cabinets d’influence. En quelques années, il a permis une remontée spectaculaire de l’agence, en récupérant de gros comptes du CAC 40 et notamment des jeunes patrons », raconte Vincent de La Vaissière, président de VComV, qui le connaît bien. « Je l’ai vu à l’oeuvre sur des dossiers compliqués : Quelle que soit l’ampleur des enjeux, il reste lui-même. Il garde son calme, avec une forme de liberté, ajoute Agathe Bousquet, présidente de Publicis en France. Et c’est un très bon manager ».
Ce diplôme de Sciences Po Bordeaux et de l’Institut Catholique de Paris, avait dirigé auparavant les agences CleKom Conseil, Ella Factory et avait fait ses armes à la Fédération française des assurances.
Celui que l’on dit capable de rédiger 800 SMS en une seule journée aurait pu rempiler dans la politique, mais il avait « conclu un pacte » avec sa femme et ses enfants, pour une mission de deux ans, confiait-il au « Monde », il y a quelques semaines. Il aurait aussi pu créer sa propre agence ou se voir offrir des ponts d’or ailleurs. « Rien d’étonnant à ce qu’il revienne chez Publicis : c’est un homme fidèle », conclut Vincent de La Vaissière.
Alexandra Laferrière qui a assuré pendant les 18 derniers mois la présidence déléguée de Publicis Consultants, continuera à piloter l’agence aux côtés de Clément en tant que Vice-Présidente Exécutive.
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