Airbnb : Les boîtes à clés ont disparu des rues de Lille – France Bleu
Il est donc fini, à Lille, le temps des boîtes à clés dans les rues. Ces boites qui ressemblent à de gros cadenas étaient souvent accrochées anarchiquement sur des barrières ou des poteaux par les propriétaire de Airbnb, qui évitaient ainsi d’avoir à remettre des clés en main propre à leurs locataires… Le quartier de la gare et le Vieux-Lille étaient les plus concernés.
Il y a quelques semaines, la ville a décidé de sévir… Elle a apposé des stickers sur toutes les boîtes : les propriétaires avaient 15 jours pour les retirer, car elles “polluent le mobilier urbain“. Hier, la sentence est tombée : 15 d’entre elles ont été retirées au petit jour par des agents de la ville.
“On avait repéré 38 boitiers au total dans les rues de la ville“, confie Jacques Richir, adjoint au maire en charge du cadre de vie. “Après nos premières mises en garde, quelques propriétaires avaient pris leurs dispositions. Il n’en restait donc que 15 à enlever, ce que nous avons fait. Elles ont été sciées, et emmené à l’hôtel de ville, où elles sont à la disposition des personnes qui les ont apposées. En cas de récidive, il y aura mise en fourrière avec amende, parce que si chacun utilise le mobilier urbain pour ses besoins personnels, il y aura des dérives énormes. On n’a pas à utiliser le mobilier pour ses usages personnels !“
Dans les rues, avec cette absence nouvelle de boîtes à clés, c’est la surprise qui domine, tant certains Lillois s’étaient habitués à cet élément du paysage urbain. Antoine se souvient : “Une fois, ma sœur avait pris un Airbnb du côté de la gare, elle devait récupérer ses clés dans une de ces boîtes… On a galéré ! Le porte-vélos était tellement rempli de boites à clés qu’on n’arrivait pas à retrouver la bonne !“
En plus des potentielles futures amendes promises aux récidivistes, ce retrait de boîtes à clés marque une nouvelle étape dans le bras de fer engagé par la ville contre la plateforme Airbnb. ” Nous souhaitons réguler le plus possible la location via AirbBnb à Lille, pour éviter la désertification du centre-ville, comme ce qui a pu avoir lieu à Amsterdam ou Barcelone“, glisse Jacques Richir. En parallèle de la limitation à 3 mois de location par an pour les propriétaires de Airbnb, c’est donc “un message fort et clair” qui vient d’être envoyé.
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